Progression de carrière : Est-ce la seule façon de progresser ?

La progression de carrière, c'est-à-dire le processus d'avancement au cours de la vie professionnelle, implique traditionnellement une croissance verticale vers des postes plus élevés. Par exemple, on commençait comme stagiaire au sein du service des relations publiques d'une entreprise, puis on était promu assistant du responsable des relations publiques et enfin directeur de la communication. Bien qu'il n'y ait rien de mal à ce cadre de carrière particulier, de nombreuses organisations reconnaissent aujourd'hui qu'il existe de nombreux parcours de carrière que les employés peuvent suivre pour atteindre leurs objectifs professionnels, ce qui se traduit par une plus grande satisfaction au travail et une main-d'œuvre plus heureuse. L'échelle de carrière appartient-elle au passé ?

‍

Grimper les échelons de l'entreprise

Pendant longtemps, on a cru que le meilleur moyen de réussir sa carrière était de gravir lentement mais sûrement les échelons de l'entreprise. On choisissait une entreprise, un métier ou une profession, on commençait au bas de l'échelle et, en travaillant dur de temps en temps, on était promu à l'échelon suivant jusqu'à ce qu'on atteigne le poste de directeur ou de vice-président. Plus vous fournissiez d'efforts et d'énergie, plus vous atteigniez rapidement le sommet, et plus vous receviez de pouvoir, d'avantages et d'argent. Sans parler du statut qui accompagne ce titre de poste impressionnant : il grimpe en flèche et atteint des proportions galactiques. Tout le monde vous respecterait, car regardez cette voiture de classe A, cet appartement branché en ville et cette fabuleuse garde-robe de créateur, voulez-vous ? Vous avez réussi !

Soyons clairs : certaines personnes sont parfaitement satisfaites de cette forme de progression de carrière, et les avantages qui accompagnent l'accession au sommet peuvent être tout à fait extraordinaires, sans parler des possibilités d'évolution professionnelle. D'autres, en revanche, ne se sentent pas épanouis une fois qu'ils ont gravi les marches et commencent à se poser des questions. "Pourquoi me sens-je toujours débordé ? "Est-ce que je veux vraiment être manager ?" Ou plus philosophiquement : "Ce parcours professionnel répond-il à mon objectif personnel ? Est-ce que je me sens toujours à l'aise avec l'éthique de cette entreprise ?" Si, à un moment donné, vous décidiez de ne plus être gestionnaire de comptes ou banquier, mais plutôt de "faire quelque chose avec les animaux" ou de suivre votre passion pour devenir photographe, il n'y a pas si longtemps, ce serait mal vu. Pourquoi ? Parce qu'une fois que vous êtes sur l'échelle de la carrière, l'opinion générale est que vous devez pousser vers le haut - ne pas dévier du chemin, rester immobile, ou pire : faire un pas en arrière. Il faut continuer à grimper. Même si vous avez le vertige. Même si vous n'aimez pas la vue une fois que vous êtes arrivé.

Les temps changent

Heureusement, les temps ont changé. L'objectif traditionnel de "plus grand, meilleur, plus élevé" a changé. L'adage "travailler dur, jouer dur" a été remplacé par l'expression désormais communément admise "travailler plus intelligemment, pas plus dur" . Cela signifie que l'avancement professionnel ne consiste pas à travailler de longues heures et à rechercher la perfection de manière malsaine, mais plutôt à optimiser sa façon de travailler pour obtenir les meilleurs résultats. D'innombrables recherches ont montré que travailler plus intelligemment améliore la productivité, la créativité et la motivation et conduit à des niveaux plus élevés de satisfaction au travail. En fin de compte, les gens sont plus performants et, au bout du compte, cela peut les amener à passer à l'étape suivante de leur carrière, car leur éthique de travail est remarquée et appréciée par leurs supérieurs. Par exemple, en obtenant une promotion, une augmentation de salaire ou en ayant la possibilité de développer davantage leurs compétences en matière de leadership ou d'artisanat.

En soi, cette idée n'est pas nouvelle. Des auteurs à succès comme Charles Dickens et Gabriel Garcia Marquez avaient un horaire de travail relativement court mais efficace, où ils écrivaient cinq heures par jour ou moins - et regardez où cela les a menés. Mais récemment, le mouvement contre l'alcoolisme au travail semble se développer plus rapidement. Alors que les employés souffrent de plus en plus de stress lié au travail et d'épuisement professionnel au cours de la dernière décennie, l'arrivée des jeunes générations sur le marché du travail et les effets perturbateurs de la pandémie (notamment les frontières floues entre le travail et la vie privée), les gens se sont rendu compte que la vie ne se résume pas à atteindre le sommet, avec toute la pression potentielle qui en découle. Travailler dur, être promu et devenir heureux ? Pas vraiment. Un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée ? Oui, je le souhaite.

Ce qui suit pourrait également vous intéresser : L'abandon silencieux, engouement pour les médias sociaux ou signe des temps ?

L'échelle de carrière contre le Rope Swing

À mesure que notre vision de ce que signifie une carrière réussie évolue, certains pourraient affirmer que l'échelle de carrière traditionnelle est officiellement brisée. De nombreux jeunes professionnels ne souhaitent plus gravir les marches pour le simple plaisir de le faire. Au lieu de se concentrer sur un emploi à vie, ils comprennent qu'il est plus important de développer continuellement de nouvelles compétences, d'établir des liens significatifs au travail et de vivre une vie heureuse et saine. Leur identité ne repose pas sur leur titre et leur statut professionnels, mais sur l'adéquation de leur emploi avec leurs valeurs et leurs intérêts personnels. Ils sont toujours prêts à travailler dur et recherchent activement des opportunités de croissance, mais pas nécessairement de manière linéaire. La bonne nouvelle ? Aujourd'hui, dessiner sa carte de carrière est devenu beaucoup plus amusant, car cela peut être plein de découvertes et d'aventures. À l'instar d'une balançoire à corde, vous pouvez monter, descendre, avancer, reculer et déraper, quelle que soit la direction que vous choisissez pour trouver votre objectif professionnel. Vous pouvez faire une pause et investir du temps dans votre développement personnel, par exemple en voyageant ou en entamant des études pour devenir un expert encore plus pointu dans votre domaine. Vous pouvez également changer de corde et opter pour une entreprise, un secteur d'activité ou une fonction qui vous permettra de relever des défis et d'explorer ce qui est vraiment important pour vous dans votre vie professionnelle.  

Si vous parvenez à découvrir les balançoires à cordes, vous vous retrouverez peut-être en territoire inconnu. Cela peut être décourageant, mais pour être honnête, cela fait partie de l'aventure. Une aventure que l'on ne peut pas vraiment vivre avec une échelle, parce qu'une échelle a besoin de rester au sol.

Le réseau GenWhy sur Medium

Malentendus sur la planification d'une carrière réussie

Nous avons la chance de vivre à une époque où l'on peut changer de voie si l'on n'est pas heureux là où l'on est. Cela ne veut pas dire que vous ne pouvez pas suivre une carrière linéaire dans un seul domaine, et cela ne veut pas non plus dire que c'est une chose typique pour les jeunes générations. Afin d'éviter tout malentendu :

• Il y a en effet beaucoup de gens qui présentent les trois caractéristiques suivantes : ils travaillent dur, ils réussissent ET ils sont heureux. Elles sont parfaitement satisfaites du secteur ou de l'entreprise qu'elles ont choisi lorsqu'elles étaient encore juniors. L'essentiel est qu'elles ne perdent pas leur temps à faire des choses qu'elles n'aiment pas dans une organisation qui ne leur convient pas, mais qu'elles se sentent vraiment motivées, qu'elles trouvent un but à leur travail et qu'elles entretiennent souvent des relations enrichissantes au travail.
• Il n'y a rien de mal à avoir une bonne dose d'ambition. C'est même l'un des moteurs d'un leadership réussi. Mais l'ambition n'est pas une question d'argent ou de statut, c'est la volonté de faire la différence et d'avoir un impact profond. Les dirigeants qui réussissent aujourd'hui savent qu'il ne s'agit pas pour eux de se hisser au sommet, mais de donner à leurs collaborateurs les moyens de devenir la meilleure version d'eux-mêmes sur le plan professionnel.
• La recherche d'un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée n'est pas exclusivement l'apanage de la "génération Z" ou des "milléniaux". Les baby-boomers sont connus pour changer radicalement de carrière. La différence, c'est qu'autrefois, on parlait de crise de la quarantaine, alors qu'aujourd'hui, on parle de percée de la quarantaine. Aujourd'hui, on considère qu'il s'agit d'une percée de la quarantaine.

Conclusion

Chaque personne a un chemin différent et unique à suivre. Tant dans sa vie que dans sa carrière. Il n'y a pas de schéma directeur ni d'étapes idéales à suivre, il n'y a pas de bonne ou de mauvaise voie. En ce sens, la question n'est pas de savoir si l'échelle de carrière traditionnelle est brisée. Comme certaines personnes ont des idées très délibérées et bien planifiées pour gravir les échelons, le chemin linéaire reste un moyen d'y parvenir - à condition de le faire avec soin et de manière saine. D'un autre côté, notre vision d'un parcours professionnel réussi a changé : la manière dont de nombreuses personnes et entreprises envisagent la progression de carrière est devenue plus ouverte, avec de nombreuses options de mouvement, de liberté et, oui, également suffisamment d'espace pour l'aventure.

La progression de carrière des employés passe par la découverte de leurs talents et le développement de leurs compétences. Intéressé par ce que notre formation Power Skill peut faire pour votre entreprise ? Visitez lepaya.com ou n'oubliez pas de consulter notre démo.

Tendre la main

‍